Conçu pour les cinq ans du 6b et l’exposition “Welcome in Joyland, Kids !”, le projet peut se définir comme une installation évolutive, avec actions quotidiennes. Huit panneaux, trouvés, certains retravaillés, sont tenus verticaux par une série de sangles rattachées à la structure métallique du plafond. Chaque jour, je viens soulever un panneau, le suspendant verticalement dans l’espace, où il devient une surface de projection. Chaque jour, une vidéo mettant en scène un corps, des matières et des silhouettes dansantes, est projetée. Lorsque est soulevé un panneau, le précédent doit être rabattu complètement au plafond. Au fur et à mesure des jours, les panneaux disponibles diminuent et il se crée une sorte de jetée, lourde, suspendue au plafond. L’installation fonctionne comme un calendrier de l’avent. A la fin de l’exposition, une fête est organisée dans la même salle.
Les vidéos projetées sur les panneaux utilisent des images, récoltées sur internet, de fêtes organisées au 6b au cours des années précédentes. La série retravaille ces mémoires visuelles, leur statut de souvenir dématérialisé. Les personnes y dansant deviennent des silhouettes absurdes et mélancoliques, mêlées à des parcelles de ma peau et de liquides divers.
Exposition “Welcome in Joyland, Kids ! (Laughter tracks)”, 2015.
Photographies © Julien Groboz et William Gaye