Catégorie : Les lieux défaits

  • À la volée

    plus mais…ils vont pas… la présence, je sais pas comment on peut, mais sans être vraiment, cette personne en sorte, et à ce moment là,
    ligoter très longue, espèce de continuité, les indications, réinvestir l’espace, prétextes, pas reconnus, parler de ce qu’on avait déjà fait, pas là encore, la nuit, on la voyait pas, deux ou
    trois passages, le rapport de fiction, besoin de voir, privilégier le sol, sclérosant, fait des actions, quelque-chose pour en haut, toute seule, une personne, essayer essayer essayer, liste, se
    re-servir de, actions de groupe, une action pour une action, les mêmes d’autres non, justement physiquement ta main, caler quelque chose, sans rien voir de la forme, enlever la couche de
    représentation, je suis sûre, oui à la fois oui, sorte de représentation, limite à pas franchir, déplaçons ça, comment on l’amène,

    fantôme, seau, eau, jambes très bien, mourir plus tôt, parler tout seul, idem dehors, donner manger iguane, chaud ok, cri de l’une, type
    d’évolution, peut être, presque mou, attention, climat, le gel du jeu, fixité avec toujours, tornade, robe dépotoir, miroir, bois, brancher, cave, action, buée emballage impôts dinosaures,
    butagaz, modeler bosseler, rêve est fini, perroquet, paysage trainer un corps, surface dernière fois s’extraire, allonger attention trop loin vite nécessaire, pied devant barre noire
    territoire.

    (afm-prim)

  • *jour 3 bis.

    *jour 3 bis.

    où est-il? où est-il ?
    où est-il ce corps que j’avais ?
    comme il n’est plus mien ; ou moi en dehors, ou moi éparpillée dans chaque CELLULE de ce corps,
    comme il n’y a plus de peau, comme il n’y a que de l’air, comme il n’y a plus que des atomes
    c’est ma conscience atomisée dans mes atomes et dans les atomes autour des atomes.
    la globalité la sensation (mais « sensation » est trop localisé) je me heurte à quelque chose qui refuse de m’y replonger pour le traduire en mots.
    plus de voix
    plus de puissance musculaire du diaphragme pour expulser l’air, l’énergie ne peut plus être directionnelle sur le réseaux des muscles puisqu’elle est partie dans chaque cellule où, dans chaque
    cellule, elle bouille sur le mode VIBRATOIRE.

  • *jour 2 bis

    *jour 2 bis

    tensions / tirer tirailler / torsader
    noeud-milieu
    noeud-cou
    filet de pêche
    boucle
    ARC
    masses
    aplats sur certaines parties du corps. sous-tendre entre.

    doigt divisé
    long long doigt
     articulation / immobiles / grincent.
    une cellule qui impose sa dictature
    une cellule qui crie moi moi
    un point évident essentiel

    mon corps = une cellule qui crie moi moi

    sommet-noeud-pic

  • *jour 1 bis

    *jour 1 bis

    mon corps = méduse échouée
    mon corps = bouchon dans la tempête
    mon corps = virgule.

    sieste ….
        mon corps = huit = frisson = son ======> 2 anneaux-circuit

    presque froid un peu chaud
                    sour……………cils
                     .        .
                      .        .    = jaune pâle
                       .               .
                           nez .    
    .          

    ta…………….lons
    .                    .
     .                  .         = fuchsia
      .                .
       nombril .

                            pau…………..mes
                           
    .                       .
                             
    .                    .       = vert pâle élastique
                               
    .                 .
                                   glotte   .

    cour d’école le préau.

    c’est la limace / sarcophage
    traction
    tout à coup passage d’une main
    ÉVEIL
    pas senti arriver pas senti parti
    la sensation dans le contact
    éveille la sensation de la présence qui devient lointaine mais re-ssentie
    décollé
    vue de haut
    le traçage du sol / le battement / balayer
    sentir vos deux présences mais très éloignées une très longue distance

    champignon dans le grand espace
    le champignon se lève
    fripé tiré
    cou tendu : la ridicule.
    colimaçon
    c’est pour quitter la mue / pied cauchemar / l’étranger bout de mon corps
    mon sac mort

  • *jour 3

    *jour 3

        / mon corps=écho ou résonance

    sans raison
    l’échelle tremble ce poids là ce poids ci
    sûr / pas sûr
    plus d’horizon
    je suis ton pantin de chair qui peut encore dire “je”
    transfert des tensions transfert des axes
    écho des détentes

    je crois que c’était général, paisible et transparent, mais j’ai mélangé les jours.

    bulles qui remontent à la surface de la peau. le goût qui tourne dans ma boouche. guimauve. la tête boule de pétanque. tout dans l’ombre sous le sol le nez en lumière.
    enclave.
    rainure.
    oreilles internes comme des oui ! sans paroi entre grottes du nez interne tout en creux sous le “?”.
    le visage ouvert vers les oiseaux.

        / mon corps=bien calé caché

    stop
    “Il faudrait parler maintenant de la décorporisation de la réalité, de cette espèce de rupture appliquée, on dirait, à se multiplier elle-même entre les choses et le sentiment qu’elle produisent
    sur notre esprit, la place qu’elle doivent prendre.” Antonin Artaud. stop.

    action action action action 111111111 111    111     111111     111111111
    mental.

    *soir 3

    vin.

  • *jour 2

    *jour 2

        / mon corps=un rocher près à tomber de sa falaise

    rétraction de la membrane interne
            les jambes effacées
                    phrases

    autoportrait : deux épaules pour s’y appuyer.
    on s’est bien amusé.

    engourdissement, vaguelettes,
    le brouillard se rassemble
    je voulais bien dormir
    tout ressaisir péniblement

        / mon corps=pâte molle

    /mon rocher————————-passer par des
    instantanés—————-dos—————-dos——————————–flanc———-coude———————-regard————–accroupi————————–équilibre————–une
    possibilité en attente————————–dicté par les conditions———————————–déséquilibre
    dur———————————————encorepluslentementpeutêtregarderauloincommentfaire—————————————transformer la matière——————————–le
    texte en main rocaille——————————————————-le texte abandonné corps à lui-même——–ma pâte molle/

    soleil
    disparu
    4

    *pas de soir 2

  • *soir 1 (11114672)

    *soir 1 (11114672)

    suite dynamique pour-suite
    entête de caractère.
    babillonnage étalé.
    entre / et entre ////
    l’orée (et…)
    cascade asséchée
    les coquilles vides

    échoué

    empreinte en l’air         échouées

    sur le plat / sur le sol / celui du bas / en bas du haut
    humidité les plâtres s’écroulent
    charnière. charnier(es).

    éclaircie(s). s ? (  ) ?  (s) ?
    une seule au moins suffit
    le suffixe c’est mon orteil, le petit.

    côté droit, celle de droite se bouche doucement
    côté gauche, celle de gauche se bouche doucement
    marée des liquides, flanc droit, flanc gauche ( flanc droit, flanc gauche )

    suppression. sous-pression. cendres.

  • *jour 1

    *jour 1

    mousses / copeaux / bois
    écorce grouillante mobile/ assuré du temps / mousson
    bois / racines / ponts
    ruisseaux des mains.
    mousses.
    humus.

    direct / assombri / la tangente se rebute aux coins.
    cent coins.
    prie car c’est là. Charge !

        / mon corps=tronc mort écrasé sur le béton glacial.
        froid
        / mon corps=statue mollets en avant.

    engourdie…bave des larmes. cuisse pincée coincée.
    la joue qui tombe, dents crispées pour joue molle.
    lèvres / décrispe ! / lèvres / barrière / lèvres / décrispe !
        –circulation du point de crispation–

    boyau qui bat comme une artère
    doigts de pied / collés / et / re / recollés

    chair de poule sur dos rond

    point de l’os : hanche      point de l’os : épaule        longue trachée

    avaler / ravaler / ravaler /  ra / ra /  gl / ravaler
    poumons dans mon dos.

        / mon corps=hérisson
        / mon corps=perméable
        / mon corps= Ballon !

    Couverture de mon corps dans :
                et dans :
    dans cet objet là qui alors peut passer
                passer à / être passé / être donné /
    elle dit : les objets bourrés ! bourrés ! boursouflés.
    aussi la feuille / corps / coquille devient plein
        devient corps de transition.
                                    le corps-re lai (d).

    jusqu’à : recorporisation…recorporation…recorption…de tous les objets

  • c-à-f-f-à-p

    Au sein de la masse, chaque individu reçoit le numéro qui lui revient. Le système de fichage devient performant, les individualités s’effacent et adhèrent à leurs coordonnées chiffrées. La
    refonte des définitions et prédictions sera bientôt effective. Chacun des corps n’est plus qu’avatar normé. Le processus de disparition est authentifié. Le réseau gère les particularités
    interchangeables. Les lieux se vident et s’absentent. Les résistances corporelles doivent recourir à des confrontations-tests au réel. Les derniers soubresauts cèdent à l’auto-uniformisation.
  • Les lentilles d’eau

    Donc c’est : de l’apparence seulement le titre est resté. Un terrain mou, du reste, à gravillons serrés. Une centaine d’obliques en barrent le chemin. Un rayon au carré pèse sur l’angle opposé. Les
    nano-poils s’échappent dans l’air dans tous les sens et s’affolent, on ne les boit pas. Du vin amer avec les endives. Les gravillons gris coulent et j’en mets plein dans l’aération de la voiture.
    Je me dis : est-ce que ça va nous tuer ? J’attends qu’elle sorte dans la cour et je pense à l’odeur du cuir et des teintures. Le scalpel surtout, semblait fascinant. Il fallait aller chercher du
    bois pour le poël (pouale) au hangar et le chien lui courait après. Les lentilles d’eau dans le fossé matérialisent la surface de l’eau, près des vieux rails.

  • Pensée du jour

    Je suis une pomme de terre dans l’espace vide.

  • La plaine

    Rien de doux encore, à l’attente disposée, chênes qui perdent.  Dormance d’hiver, commencer à préserver ce qui commence à se décrépir.  Ce qui
    s’effiloche les lieux peut-être et ne plus savoir entre quelques éclairs ce que c’était, de plus en plus il ne reste rien, confusion et surtout l’étrangeté et du vide. Ce qui a existé, rien,
    des passages sans consistance dans l’étendue des jours et des nuits, sans voir ces jours et ces nuits peut-être et maintenant voir chaque heure et chaque heure avec angoisse, chaque journée une
    bulle mal mise à profit, sans organisation, sans productivité, sans rentabilité aujourd’hui trop tard et chaque heure devrait être utilisée, compter. Chaque heure dans la crispation de ce qui
    ne se fera pas, de ce qui s’installe.

  • Les organes des sens sont concentrés sur la tête

    Une demi heure pour écrire ici. Logiquement sera à reprendre après. J’ai modifié l’aspect de mon avatar , frénétiquement, cherchant à me débarrasser de la tête de renard, de la
    queue,  puis jusqu’au moindre détail mais en puisant dans la banque de données rudimentaire, ce qui ne donnait pas de résultats très probants. Autour, quelques autres s’affichaient en
    modification d’apparence, comme moi je suppose que je l’étais à leurs yeux  (pointe extèrieure plus vers le bas, plus vers le haut).  Lassée des possibilités limitées en imagination que
    j’étais en mesure d’effectuer, je me contentais d’un corps de danseuse du crazy horse, enveloppé d’une combinaison en tapisserie à motifs roses. On verra après. La dernière fois, je volais,
    extatique, dans des décors fabuleux : oublié le nom de l’endroit où j’étais né (avatar masculin, une perfection de laideur). Cette fois-ci, une île d’accueil peu enthousiasmante, un parcours
    organisé. Essayant la téléportation pendant l’heure qui suivit, j’atterris successivement sur certaines îles coupées du reste du monde, cherchant un lieu avec plus d’animation, de présence, quoi
    en réalité. Ces îles pour la plupart affichant des murs transparents : domaine privé. Je me fis notifier l’ordre de déguerpir dans la seconde par un message instantané provenant d’un propriétaire
    hargneux, ou de son programme zélé. Fatiguée, je revins sur mon profil pour voir qui avait accepté ma demande d’ami. Il est possible d’afficher les pays visités, les livres lus. Deux personnes
    rencontrées que je n’avais pas revues depuis dix ans. On résume en deux phrases. Les amis d’amis ont l’air sympathique en général. Certains font partie de groupes, il faut des groupes, et quel
    temps cela leur prend, à eux ? Après deux jours d’acharnement, on oublie. On marche dans la rue. On va voir des possibilités virtuelles réalisées. La demi-heure écoulée, c’est ce que je vais
    faire.
  • Deux choses vues dans la nuit

    Après le vacarme, après le grondement  de rue en rue gonflé de rue en rue en une masse de présence continue, après ces heures où on écoute le grondement, quand il n’y a plus
    que ces sons solitaires très dessinés, dans leur trajectoire. Le véhicule transporte ses passagers endormis et dans la ville inconnue traverse les cercles de son plan, jusqu’en un centre désigné,
    et là, au milieu des échafaudages et de la rue crevée en sable gris,  dans cet espace encore indéfini qui se construit, on voit les hommes qui vont pisser un peu plus loin, et quelques
    autres des femmes aussi prennent leurs bagages dans le coffre, et là au milieu du sommeil ils s’en vont. 
    Là au milieu du rien du froid au milieu du ciel au milieu de la machine qui gronde, des hublots clôts et des masques en tissu bleu, des corps assis lourds immobiles, au milieu du sommeil
    interrompu par cette lumière en face dessous, il y a cette ville trop proche, d’une lumière électrique, trop proche et très dessinée, c’est peut-être elle qui est trop haute, plusieurs villlages
    embrumés, et surtout, proches, et surtout, immobiles, sous l’aile.
  • Etat solide

    Quelle est la vitesse de fonte de la glace en fonction de la température de l’air et du volume de glace ?

  • L’écrit clair

    Parler : on ne comprend pas. Si j’écris la langue, alors on peut comprendre. S’il écrit le japonais en phonétique occidentale, alors je comprendrais le sens. Par l’écriture et la lecture, le sens passe forcément puisqu’on peut lire on peut comprendre. L’idéogramme a un sens et son image silencieuse véhicule ce sens, que ce soit sur l’île ou sur l’immense continent. L’écriture de l’autre côté aussi – je comprends toutes les langues écrites du même alphabet que la mienne.
  • Sangsue ou ver ?

    Difficulté de chercher "ver" sur internet : chercher l’image de la photo qui n’a pas été prise. Ver de 10 cm rouge ou sangsue. Plat, couleur orangée, avalant un véritable ver gris épais annelé. Dans cette forêt, sangsue tombant des arbres. Une sangsue peut-elle avaler un ver ? Deux tubes luisants emboîtés digérant lentement. Le prédateur plus plat, légèrement raie, non maritime, forêt des montagnes, noir et orangé, rouge, au centre noir et vers l’extérieur orangé, ou l’inverse, et ver à l’intérieur sortant ou entrant à cette vitesse indétectable.
    La "bouche" ou orifice avalant des sangsues : trois crochets l’entourant. Incompatibilité avec orifice engloutissant ver de presque même diamètre.
  • Clavier automatique

    Delà louvoyer sera devenu impossible. Il est temps de refaire le sens de la rue et entendre le roi hurler. Encore une fois jaillir les rincements de bouches et caractères perdus autrement que sans toi avec la foudre et l’hiver. J’approche du centre et ouvertement pouvoir avant devant facile trait du temps, retour haut marin sauvé louve criante et cheveux défaits. Entends le grand ravin, l’aurore voyante, le sens et le sort rompus, l’hiver encore au moment où tu crois que. Même n’en tiens plus compte et retourne en bas retourne au ciel retourne là bas refais ceci cela foudroyer encore pour un avant un après un souffle un cri, un cri renflé au coeur du cri il y a encore tu vois un chant. Lavé vêtue de blanc enchantée enfance même, chèvres calmes vipères dorées grain terrible au delà pourtant de ce chant serait un chant encore et obéis-moi ! obéis-moi ! Y-a-t-il encore quelque chose là, quelque chose encore qu’on entend et encore sans comprendre qu’on en comprend qu’on croierait et pourtant parti glisse souffle oublie-toi ou le encore ça encore maintenant oublie maintenant oublie encore cette statue plantée ici à ta place retourne tords vrille toi secoues /
  • Rêve : le nomade

    Nous sommes sur une des deux faces de la planète. Le soleil, bientôt, passera de l’autre côté. Il faut accéder au sommet, où il y a un col, et un mirador. D’en haut, en se retournant, on voit les engins, des boules volantes équipées de caméras, qui balisent la vallée. L’autre face, personne n’y va, et personne n’en vient, sauf les passeurs. Les passeurs vivent de petit commerce, ils vont à pied, et savent se rendre transparents aux technologies de surveillance. Ils sont tolérés, mal connus, et craints. Je suis avec plusieurs personnes, et nous sommes sur ce sommet entre les deux faces. Nous nous cachons dans le fossé car un passeur arrive. Mais je reste debout, paralysée. Le passeur me regarde, il est immense et noir. Il ne dit rien, mais s’arrête et nous restons face à face. Je n’ai plus peur et tombe dans une sorte d’extase. Il s’en va et me laisse l’esprit ouvert, immense. Le soleil est passé de l’autre côté, et la nuit tombe brusquement, nous devons redescendre. J’ai pris du retard sur les autres, et je cours sur les chemins, il ne faut pas rester dans cette zone la nuit tombée. Mais je sais que rien ne m’arrivera, et je cours n’importe comment, je trébuche et pose mes pieds n’importe où, mes jambes vont dans tous les sens, mais je ne tombe jamais.
  • Palmes

    Le "je" est doté d’un interdit posé dans l’enfance. Cet interdit surgit à chaque début de phrase, dans les lettres surtout. Commencer avec un "je", ça ne se fait pas. Donc trouver toutes les manières de commencer par autre chose. Ce "je", comment s’en débarrasser, et surtout comment se débarrasser de son interdiction qui le rend si gonflé, si marqué, qui le refait surgir encore plus douloureusement, autrement.
    Et de nombreuses choses dont il est important de se débarrasser. Plus important que construire, faire le ménage, éliminer, enterrer ces pollutions qui reviennent, qui vous lancent et vous ramènent en arrière, encore.
    Dans des filaments de glue, comme ces palmes que je croyais savoir pousser entre mes doigts, de mains et de pieds, et ce tic encore là d’écarter au maximum les doigts pour enrayer la poussée des palmes.