L’empreinte sur cette image n’a pas été laissée sur une feuille, mais sur l’angle que forment deux murs blancs de la galerie. Dans cette même petite salle, en une diagonale, sont disposées
deux sculptures d’argile noire, à la présence retenue, charnelle et mortelle. La première est un os de bassin, une rondeur voluptueuse, un corps a fait ce creux qui s’invente lui-même. La
seconde, au sol, a le volume d’une cage thoracique, c’est un plein roulé, une masse lentement ployée en retour sur elle-même.
Dans les deux grandes salles s’alignent les taches déroulées par pression à l’intérieur du papier, et dépliées. Faites dans le secret , elles s’ouvrent et donnent l’image de leur
mouvement fluide en fuite.
Dans la salle obscure, la géométrie autonome en glissement et figée dans certains de ses moments : le “Samurai Tree”.
Gabriel Orozco, Dépliages, galerie Chantal Crousel, du 15 sept. au 20 oct. 07.